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Evolution

L'évolution de la pelade est difficile à prédire car sa gravité et son avancement sont très variables d'un individu à l'autre. Dans la plupart des cas les personnes ne présentent que quelques plaques peladiques situées généralement sur le cuir chevelu, c'est l'alopecia areata (Dans des rares cas d'autres parties du corps peuvent être touchées comme notamment la barbe dans 10 %). Cependant chez certaines personnes (4 à 30% des cas selon les études) la pelade peut évoluer en une perte totale des cheveux de la tête : C'est la pelade décalvante (alopecia totalis) qui est plus fréquente chez des sujets jeunes. Une minorité perdent tous les cheveux et tous les poils du corps et la pelade devient généralisée (pelade universelle ou alopecia universalis)(voire liens pour des sites contenant des images). La pelade ophiasique est un cas particulier, où les lésions sont situées en bande à la lisière du cuir chevelu. Dans de très rares cas on constate une inversion des zones atteintes où la périphérie du cuir chevelu n'est pas touchée (ophiasis inversus ou sisaipho). Il existe également des pelades diffuses conduisant à une diminution de la densité des cheveux uniformement sur tout le cuir chevelu. De plus la progression est plus ou moins rapide. Ainsi, lors d'une pelade dite foudroyante tous les cheveux peuvent tomber en 48 heures. Chez d'autres personnes la pelade évolue lentement sur des dizaines d'années. Certaines personnes constatent une variation dans l'amplitude de la pelade en fonction des saisons. D'autre part la pelade régresse dans la plupart du temps rapidement et souvent spontanément (30 % des pelades repoussent en 6 mois, 50% en 12 mois et 80% en 60 mois , Montazeri et coll.1996). Les poils de différentes parties du corps peuvent repousser de manière indépendante. Cependant dans 20 % des cas la pelade persiste sur des années avec parfois des repousses partielles puis des nouvelles zones atteintes. Cependant, même après une vingtaine d'années des guérisons spontanées ont été observées (Price 1991). Lors de la repousse, les nouveaux cheveux sont généralement d'abord décolorés et fins puis acquirent leurs couleur et diamètre habituels.

Origine

L'origine de la pelade est encore mal connue et peut être très variée.
  • Dans environ 10 à 42 % elle est d'origine génétique (Madani et coll. 2000). Les pelades ayant débuté tôt semblent plus souvent liées à des facteurs génétiques. L'incidence familiale est de 37% chez des patients ayant développé une pelade avant 30 ans contre 7,1% lors de début de pelade après 30 ans (Colombe et coll.1995). Plusieurs études sont en cours pour déterminer le ou plutôt les gènes impliqués (voir recherches actuelles) mais des facteurs environnementaux interviennent sûrement dans la survenue de la pelade.
  • Le stress est souvent invoqué comme facteur déclencheur mais les études sont contradictoires notamment en ce qui concerne le stress chronique (Garcia Hernandez et coll.1999). Un stress intense ou des chocs émotionnels qui ont précédé le début de la pelade ont parfois été rapportés (séparation, deuil, angoisse de mort). Le stress serait plutôt un facteur aggravant, parmi d'autres, et non pas la cause directe (Mac Donald 1999).
  • Des infections virales ou bactériennes pourraient être à l'origine de la pelade. Soit directement en stimulant ou perturbant le système immunitaire soit en induisant le mécanisme autoimmun (voir hypothèse).
  • Des facteurs nerveux pourraient également intervenir puisque des altérations locales du système nerveux périphérique ont été observées (voir recherches).
  • Des traumatismes physiques et/ou chimiques sont parfois invoqués comme déclencheurs de la pelade ainsi que des blessures locales (coupures, éraflures, utilisation de produits capillaires etc.).
  • Divers autres facteurs ont été incriminés dans la survenue de la pelade mais restent des cas marginaux : vaccination (Wise et coll.1997), médicaments (cyclosporine (Geletko et coll.1996) et Fluvoxamine (Parameshwar 1996)), intoxications (acrylamide, Roselino et coll.1996), morsures de tiques (Heyl 1982) etc.

Maladies associées

En général les personnes atteintes de pelade sont en bonne santé générale sans autres symptômes mais un certain nombre d'études épidémiologiques ont montré chez les patients atteints de pelade une plus grande fréquence de maladies autoimmunes (c'est à dire des maladies où l'organisme attaque ses propres structures). Cependant il n'y a probablement pas de liens de causalité entre ces maladies. On observe chez 4 à 6 % des malades une association avec le Vitiligo et la pelade apparaît plus fréquemment dans la trisomie 21 (1 à 9 % (DuVivier et coll.1975 et Carter et coll.1976). De plus des associations avec la maladie d'Addison, le lupus érythémateux, la polyarthrite rhumatoïde, la sclérodermie, le lichen plan, l'anémie pernicieuse, le pemphigus vulgaire, la maladie coeliaque, la colite ulcéreuse, la myasthénie, le diabète juvénile, la polymyalgie rhumatoïde et la gastrite autoimmune atrophique ont été rapportées (Montazeri et coll.1996). L'association à des atteintes oculaires est très discutée.
Des atopies (c'est à dire une prédisposition héréditaire à développer des réactions allergiques) sont également fréquemment observées en association avec la pelade (5 à 60 % selon les publications) notamment lors de pelades résistantes aux traitements (MacDonald et coll.1999). Curieusement on constate une diminution de la susceptibilité à développer du diabète de type I (Wang et coll.1994).
Selon les études 10 à 60 % des personnes présentent des anomalies des ongles (Onychopathies) telles que des striations, des fissures, des points, des rougeurs et des ongles grésés ou cassants. Ces anomalies peuvent être constatées avant l'apparition de la pelade tout comme après sa régression.
Des dérégulations de la thyroïde sont observées dans 8 à 12 % comparées à seulement 2 % dans la population générale (Muller et coll. 1963) mais cette association reste discutée.

 

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