Des médicaments ayant un effet semblable à la ciclosporine
mais sans en avoir les effets secondaires sont actuellement en développement.
On recherche surtout des substances qui pourraient être appliquées localement.
Le tacrolimus (ou FK506) est un médicament prometteur mais des études
récentes concluent à une inefficacité. Cependant, tout comme pour la
ciclosporine, le tacrolimus peut éventuellement induire des pelades
(Ushigaome et coll.1999, Shapiro et coll.1998).
Des traitements par des cytokines (substances sécrétées par les cellules
pour collaborer à la défense immunitaire de l'organisme) pourraient
être envisagés afin de moduler la réponse inflammatoire en par exemple
activant les cellules suppresseurs (voir recherches).
La cryothérapie avec de l'azote liquide a été rapporté comme méthode
prometteuse (Lei et coll.1991) mais nécessite encore une validation
par d'autres équipes.
Pour l'activation des lymphocytes T CD4+ (cellules du système immunitaire)
par des cellules présentatrices d'antigènes (CPA) il faut que celles
ci présentent l'antigène à leur surfaces grâce aux protéines du complexe
majeur d'histocompatibilité (CMH) mais il faut également un deuxième
signal à la surface des CPA pour que les lymphocytes T soient activés
: le CTLA4 (voir schéma de l'immunité
à médiation cellulaire). En bloquant ces protéines
(par des anticorps anti-CTLA4) on pourrait empêcher l'activation du
système immunitaire (mais ceci aurait un effet général sur tout le système
immunitaire).
Des anticorps anti CD44v10 se sont avérés efficaces dans l'inhibition
de la pelade dans un modèle animal de souris (voir recherches)
probablement en empêchant la migration des cellules immunitaires (lymphocytes
T) (Freyschmidt-Paul et coll. 2000).
Une hypothèse de l'induction de la pelade est un déficit d'une protéine,
la CGRP (Daly 1998) (voir recherches et
hypothèses). Si cette hypothèse
s'avère juste, des traitements permettant une augmentation de cette
protéine pourraient être envisagés.
Des nouveaux traitements contre les maladies autoimmunes sont actuellement
en développement et pourraient donc également être envisagés pour des
pelades dont le mécanisme est probablement autoimmun (voir causes
des maladies autoimmunes): des traitements par des anticorps anti-protéines
du CMH de classe I ou II, anti-CD4 ou anti-récepteur de l'IL2a.
Des immunotoxines peuvent être fabriquées en couplant ces anticorps
à des toxines. L'induction d'une tolérance à l'antigène par administration
orale a également permis de traiter des maladies autoimmun dans des
modèles d'animaux. La vaccination par des cellules T du patient présente
une thérapie très prometteuse des maladies autoimmun puisque, contrairement
aux autres traitements, cette vaccination n'aurait qu'un effet spécifique
sans altérer la réponse immunitaire globale de l'organisme.
La thérapie génique pourrait enfin présenter une cure pour la pelade
quand on connaîtra les gènes impliqués.
Si pour les traitements classiques on connaît encore mal la réelle
efficacité due à une grande variabilité entre les études et souvent
d'un manque d'études en double aveugle, on n'en sait encore moins sur
l'efficacité des traitements alternatifs ainsi que de leurs effets secondaires.
Il peut également exister des interactions avec des traitement classiques
et il faut donc informer le médecin traitant de tout autre traitement.
Il faut également se méfier des produits " miracles " ventés par des
personnes qui veulent tirer profit du désarroi des patients.
Certaines vitamines tel que la vitamine H (biotine), vitamine B5 (acide
pantothénique) et la vitamine B6 (pyridoxine) sont connues pour
leur action stimulatrice sur la croissance du cheveu. Lors de pertes
modérées (par exemple pendant une grossesse) un supplément en vitamines
peut contribuer à une rémission. Ces vitamine peuvent être donné en
combinaison avec des acides aminées soufrés. La mésothérapie consiste
en une injection intradermique de ces vitamines et extraits placentaires.
Certaines oligoelements semblent avoir un effet sur la perte des cheveux.
Parfois une déficience en zinc a été constatée chez des patients (Tasaki
et coll.1993). Le Zinc semble stimuler le système immunitaire en activant
les lymphocytes T.
Aloe Vera est un extrait de plantes qui semble avoir des propriétés
anti-inflammatoires bénéfiques dans le traitement de la pelade et des
herbes chinoises (Trichogen) sont parfois utilisées.
L' "evening primrose oil " est composé d'acides gras essentiels qui
sont également utilisés dans d'autres maladies autoimmunes. Ces huiles
semblent avoir un effet immunosuppressif qui pourrait être bénéfique
dans la pelade. Un autre traitement avec un mélange d'huiles essentiels
est l'aromathérapie. Une étude de 1998 montre une repousse dans 44 %
(Hay et coll.1998) comparé à 15 % dans les témoins mais ces résultats
restent très controversés.
Acupuncture (souvent en association avec des crèmes )
Des traitements homéopathiques existent contre la chute de cheveux.
Des antidépresseurs, anxiolytiques et des psychothérapies spécialisées
pourraient avoir un effet bénéfique (pour revue Garcia Hernandez et
coll.1999) bien que leur efficacité reste controversée. L'hypnose a
également été recommandée comme méthode complémentaire (Shenefelt 2000).