Altération
de la physiologie du follicule
Une minorité de chercheurs réfute que la pelade est une maladie
autoimmune. Un troisième facteur comme une infection pourrait être
à l'origine de la pelade en induisant en même temps l'inflammation
et la perte de cheveux. Certains chercheurs avancent même la théorie
que l'inflammation est secondaire au dysfonctionnement de la papille
dermique qui induirait des changements épithéliaux via éventuellement
des cytokines. D'autres chercheurs pensent que des modifications
du système immunitaire et l'altération de la physiologie du follicule
pileux sont nécessaires pour avoir une expression clinique.
Circulation sanguine
Enfin, une troisième explication de la survenue de la pelade est
une altération de la microcirculation du sang. C'est une théorie
ancienne qui semblait être abandonnée mais des résultats récents
donnent à nouveau des arguments à cette théorie. En effet, le taux
plasmatique de la CGRP, qui est un vasodilatateur cutané, est diminué
de moitié chez les personnes atteintes de pelades (Daly 1998). La
diminution de la circulation sanguine pourrait conduire aux follicules
dystrophiques. Une diminution de la circulation sanguine existe
effectivement au niveau des pelades (Rossi et coll.1997, Mijailovic
et coll.1997). La diminution des activateurs du plasminogène lors
de la pelade pourrait conduire à une diminution de l'oxygénation
cutanée. De plus il n'est pas exclu que l'action de la minoxidil
est due à ces propriétés vasodilatrices.
Mélanocytes
Les mélanocytes (cellules pigmentaires de la peau) pourraient jouer
un rôle dans la pelade puisqu'elles sont les premières structures
atteintes et on constate parfois une repousse de cheveux blancs.
On a également pue détecter des anticorps IgG dirigés contre les
mélanocytes.